10/07/10

Viols féminicides nordiques.ArchiveAI

https://www.google.com/search?num=10&hl=fr&site=imghp&tbm=isch&source=hp&biw=1600&bih=739&q=Milky+way+scientists+boreal&oq=Milky+way+scientists+boreal&gs_l=img.3...3933.6564.0.6832.8.7.0.0.0.0.0.0..0.0...0.0...1ac.1.cdB_ewtAQDA
Aux pays des aurores boréales - Depuis le début de son activité et plus récemment en 2007 et 2008 des rapports de violences féminicides restent tous "case closed" malgré le poids de cette organisation non gouvernementale (association) impliquée politiquement car son modèle n'est pas la neutralité de l'organisation suisse de la Croix-Rouge. Il n'y aurait que ce que se font les hommes entre eux qui serait digne -plutôt indigne- d'être reproché aux gouvernements, aux dictateurs, aux théocrates ? Il appert que la démocratie est convenue sans les femmes, ou quasi, à l'ancienne entre patriciens. http://susaufeminicides.blogspot.fr/2010/03/viols-feminicides-au-nord-case-closed.html

Pour parler Norvège... 
http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/Terriennes/Dossiers/violences-femmes-novembre-2011/p-19028-La-Norvege-pays-de-violeurs-.htm

Les statistiques du site planétoscope très approximatives donnent quelque indication sur la Suède et le rythme des viols féminicides déclarés aux polices du monde. 
http://www.planetoscope.com/Criminalite/1202-nombre-de-viols-commis-dans-le-monde.html

Et désormais, il se tente même de mettre à mal le non relativisme sexuel de synonyme de l'égalité des sexes, principe profond des droits universels et des pactes et conventions internationales (inappliqués sur ce point en règle générale) en prétextant que la femme complémentaire, annexe, annexion ? de l'homme. Sous-entendu par les patriarches coutumiers qu'essentielle... Serait-ce façon d'annihiler les Nations Unies ?

Notez aussi que le viol est si féminicide que l'on ne l'attribue qu'au crime contre les Danoises, Finlandaises, Norvègiennes et Suédoises... car toujours utilisé seul, sans qualificatif du sexe de la victime. Car les victimes à 99,99 % sont des filles et des femmes !

Et inutile de faire de l'égalitarisme de monoprix en attirant l'attention sur les viols androcides, ce n'est que de l'assimilation pour plus d'humiliation au sexe féminin, histoire de dominer. De nombreuses relations de temps antiques, les généraux avaient tous leurs gitons, qui ensuite devenait le meilleur des lieutenants, amoureux qu'il était de son maître en chef. Il n'y a pas de sexisme là-dedans, au contraire de ce que fait subir par système, systématiquement à sa moitié.

Le viol féminicide et les pays nordiques : Danemark, Finlande, Norvège et Suède
Le viol et les pays nordiques : Danemark, Finlande, Norvège et Suède
10 juillet 2010
Document : MP3
1.4 Mo

source http://www.amnesty-international-audio.fr/spip.php?article1049

Texte - "Pour marquer la Journée internationale de la femme, notre organisation a publié un rapport sur la violence sexuelle dans des pays d’Europe du Nord - le Danemark, la Finlande, la Norvège et la Suède. Le document Affaire classée détaille le cas en Finlande d’un homme ayant contraint une femme à avoir un rapport sexuel avec lui dans des toilettes publiques, en lui cognant la tête contre le mur. Or, le juge a considéré qu’il ne s’agissait pas d’un viol étant donné que la violence utilisée était d’un faible degré, et l’homme a été reconnu coupable simplement de rapport sexuel contraint et condamné à une peine avec sursis de sept mois d’emprisonnement.
Dans les pays nordiques, beaucoup d’auteurs de viol n’ont jamais à répondre de leurs actes.
Au Danemark, 20 % en moyenne des viols signalés aboutissent à une condamnation devant un tribunal ; 60 % des affaires de viol dont le suspect a été identifié par la police et inculpé sont classées par le parquet et ne sont jamais jugées.
En Finlande, environ 16 % des cas de viol signalés débouchent sur un procès. Entre 1997 et 2007, le taux d’acquittement dans les tribunaux de district a été de 19 %. Seuls quelque13 % des viols signalés aboutissent à une condamnation.
En Norvège, environ 16 % des cas de viol signalés sont jugés. Le taux d’acquittement pour ces affaires est de 36 %. Au final, seuls 12 % des viols signalés débouchent sur une condamnation.
En Suède, seulement 20 % des actes de viol signalés ont abouti à un procès en 2008.


  • Fondamentaux de ce blog :
Féminicides - http://susaufeminicides.blogspot.fr/p/concepts-feminicides.html
Androcides - http://susaufeminicides.blogspot.fr/p/androcides.html
Mais plus encore : http://susaufeminicides.blogspot.fr/2013/08/salon-de-demoiselles.html
Des preuves ? http://susaufeminicides.blogspot.fr/p/cest-de-la-carte-tentative-darticle.html
Des chiffres ? http://susaufeminicides.blogspot.fr/2012/01/combien.html
Reproduction autorisée à condition de citer les liens © Copyright- Toute citation de cet article doit être de contexte, précise, avec auteur http://susaufeminicides.blogspot.fr/2012/07/qui-ecrit-ici.html, date de version, blog "Thémis - Haro sur les fémincides et androcides dans le monde" http://susaufeminicides.blogspot.fr le lien exact du document & id. en cas d'usage du logotype montage photographique "Eradication des féminicides - Larmes de sang" CGMD © Christine Gamita Tous droits réservés illimités international

01/07/10

Abolition sans concession de la prostitution

"Le plus grand danger de la soumission, c'est lorsqu'elle devient une habitude, lorsqu'elle s'insinue comme un poison paralysant les veines, sans même qu'on s'en aperçoive. Alors, la résignation est un fait accompli. Le dernier rempart est tombé, la conscience est obscurcie et commence lentement à mourir." 
Henning Mankell (1948) La Lionne blanche, trad. Anna Gibson, p.14, Seuil, 2004

Avant-marche - Définition des féminicides  http://susaufeminicides.blogspot.fr/2011/11/feminicides-definis.html


Mon titre est quelque peu trompeur, abolir la profanation n'est pas de mise... qu'il vaudrait donc mieux, politiquement s'entend, dire abolition du proxénétisme ? Ce billet existe pour présenter la parole d'une association indienne de lutte abolitionniste après cette introduction.
"Pour commencer, il nous semble important de préciser l’origine du néo-abolitionnisme, celui consistant à considérer clients et proxénètes comme des agresseurs et à souhaiter donc leur pénalisation. Ce mouvement est né en Suède suite la publication en 1977 d’un rapport d’une enquête totalement révolutionnaire sur la prostitution. Cette enquête avait mis particulièrement l’accent sur les témoignages de prostituées interrogées." http://ressourcesprostitution.wordpress.com/2014/08/12/quest-ce-que-le-strass/
Tarir la demande asséchera le marché. Il faut bien prendre le problème par le bon bout de dissuader énergiquement le proxéneur*, à présent que le proxénète bien averti qu'il ne peut trafiquer de chair.
Les serfs agricoles travaillaient aux champs mais être un serf n'est pas un métier. Agriculteur et agricultrice sont un métier de l'agriculture. Pas le sexe, il n'y a pas de culture du sexe, notre cul n'est pas à labourer. Halte au servage sexuel dans un pays moderne qui respecte les droits fondamentaux universels, le Comité National d'Ethique a examiné la prétendue obligation à assistance (coutume proxène sacrée puis profane), sous toutes ses coutures : elle n'est pas recevable en matière de sexualité qui n'est pas un besoin vital :
"refus d’instaurer dans notre pays un droit à la sexualité : Il semble difficile d’admettre que l’aide sexuelle relève d’un droit-créance assuré comme une obligation de la part de la société et qu’elle dépende d’autres initiatives qu’individuelles. Pour le Comité, qui voit le devoir immanquablement lié au droit, il ne peut être considéré comme éthique qu’une société instaure volontairement des situations de sujétion même pour compenser des souffrances réelles" http://www.prostitutionetsociete.fr/eclairage/comprendre/le-comite-d-ethique-retoque-l
La réglementation régulation représente la forme à peine modernisée de l'hygiénisme de siècles passés et n'a que pour but d'encarter et encadrer les prostituées et prostitués, difficile d'y voir la libération de qui que ce soit (il me semble donc de mauvaise stratégie pour toutes et tous de prôner l'encartement somme toute)

- Comme on va le voir en ce billet, la parole (étrangère à tout point de vue, visiblement) des fillettes et des plus âgées des antipodes se trouve totalement invalidée, alors la bataille de témoin expert parait bien vaine, quand on a côtoyé des gosses qui accouchent après des passes inimaginables dans des parcs... ne me dites pas que celles-ci relèvent du droit des enfants car c'est délayer la réalité, prises en femme et mères souvent-

- Une précision que beaucoup semblent balayer sous le tapis : il n'est nullement question d'interdiction et de prohibition dans l'abolitionnisme, il serait bon de garder la nuance présente à l'esprit il s'agit de traiter cette coutume contre toutes les femmes à la racine par un principe de droit qui n'utilise nullement l'interdiction contre les femmes, il serait donc malhonnête de le faire croire

- Encore une fois et toujours sous toutes ses formes implicites comme explicites, le proxénétisme reste outil de service de la phallocratie et imprime dans l'esprit de toute fille au monde qu'elle doive se soumettre en serve sexuelle au désir viril... et l'on ne voit pas en quoi les rares cas de proxéneuses qui ne mettent nullement en condition de serf sexuel aucun homme- 

Rapidement si certains s'aventuraient à avancer que "bigre, non, une assistante volontaire n'est pas en sujétion", allez jeter un oeil à un très vieil auteur, pourtant tellement d'actualité, déesse ou gode (symbole de sex deus) se valent- Pas de compétition créative, c'est inutile et c'est toujours le falot qui est béni et son mâle sacré orgasme - 
http://susaufeminicides.blogspot.fr/2012/01/etienne.html

Absolument choquée que des tenantes d'une association libérale belge, Espace P copiée-collée du strass parisien, dont l'élue Catherine François, aie traité les abolitionnistes et les féministes abolitionnistes de "talibanes". En conséquence, je n'ai plus envie de pinailler, de débattre, d'expliquer -  Ce n'est  pas non plus un service, ce n'est pas un travail, ce ne sont pas des affaires quoiqu'il soit voulu en dire... Qui oserait imaginer et souhaiter que ses petites filles enfilent la blouse de petites apprenties de 14 ans ? Il reste à espérer que cette ethnographie-là était ironique... http://blogterrain.hypotheses.org/7280

C'est, c'était et ce sera, si l'on n'y met enfin bon ordre, une servitude volontaire (ou forcée, basculée en traite, qui vaudra de s'appeler esclavage), le servage sexuel féminicide -coutume phallocrate- de dû au seigneur. Réglementer, légaliser ce qui est déjà légal (en France, soulignons que légale puisque relevant du domaine privé, que le racolage n'est pas poursuivi, que les déclarations aux impôts des revenus sont courantes sous le régime de frais choisi) autrement dit, faciliterait l'entrée en droit de la coutume et illustrerait piteusement la Directive Bolkenstein, permettant à l'avenant la diversification des proxénètes, en tenancier, souteneur, formateur, vrp, etc. Nouvelle alliance, nouvelle ligue, quelle amicale s'élargissant ! http://susaufeminicides.blogspot.fr/2013/11/amicale-proxene-et-feminicides.html

Comme tout coup de canif valant abandon de la structure de droit français qui repose sur le droit romain et l'éthique et non pas sur la pragmatique. Notre droit plie la réalité, et ne s'y plie pas, d'autant plus basse est-elle ! Abolitionnisme n'ayant rien en commun avec le prohibitionnisme qui punit en trio, proxénète, client complice (ou proxéneur) et prostituée.

Soulignons également que la CEDAW - CEDIC en son article 6 reste précise - Renier le droit onusien ? 
Clair, limpide, arrêtons de chipopoter :
"Article 6 Les Etats parties prennent toutes les mesures appropriées, y compris des dispositions législatives, pour supprimer, sous toutes leurs formes, le trafic des femmes et l'exploitation de la prostitution des femmes." CEDEF / CEDAW - Ainsi les projets de loi de réglementation, légalisation, ou toute autre action d'aménagement vont contre la coutume de servitude sexuelle ! selon le texte intégral adopté le 18 décembre 1979 par l'Assemblée générale. http://susaufeminicides.blogspot.fr/2012/12/cedic-elimination-discriminations-cedaw.html
Rappelons la Charte des Droits Fondamentaux de l'Union Européenne
"CHAPITRE I DIGNITÉ Article premier Dignité humaine La dignité humaine est inviolable. Elle doit être respectée et protégée.".
 Cette même notion de dignité et d'intégrité a permis la disparition du servage en Europe et l'abolition de l'esclavage, ne l'oublions pas non plus. Comme elle a permis d'interdire par une cour bien avisé le lancer de nains, dont ceux-ci demandaient d'avoir le choix de cette profession foraine. Pourtant, on parlait là aussi de droit privé, de contrat d'honoraires... La prostitution est légale de droit privé et détruit toute la représentation du sexe féminin en dignité et intégrité. Nous ajoutons sur le sentiment de bonheur, d'honnêteté et de complétude ressenti par la personne vivant de la manipulation de son corps et de l'exploitation de sa différence en atout commercial qu'il doit tout de même s'inspirer de ce que vivraient des gens en ressemblance (naine trisomique, par exemple qui déciderait d'en faire cible de spectacle pornographique) : on pourrait rouvrir les zoos humains à partir du moment où l'intéressée exprimerait un sentiment de satisfaction ? http://www.lexinter.net/JPTXT2/arret_commune_de_morsang_sur_orge.htm

Une analyse juridique serrée plus récente nous conforte encor en notre position intransigeante que notre billet montre bien comment le sentiment d'injustice et de bonheur n'est pas suffisant pour condamner toutes les femmes, sous entendu ces putes... Je reprends le terme que je n'utilise jamais mais que le défendeur furax emploie pour exiger qu'on continue à le laisser se faire lancer. 
"même si elle reçoit une "contrepartie financière" satisfaisante". Non, elle ne le peut pas, parce que dans la situation particulière dans laquelle elle met, elle porte l'idée de Personne et qu'en se transformant en chose à la disposition des tiers, elle tue l'idée de personne."Marie-Anne Frison-Roche http://mafr.fr/fr/article/lancer-de-nain-le-nain-proteste-quelle-est-la-port/
Les filles et les femmes collectionnent les discriminations, cela vous étonne-t-il ?) On pourrait vendre en servitude sexuelle plus ou moins longue morceaux de soie et cocons ? Vous n'êtes pas informé du principe d'intégrité et de la non patrimonialisation du corps humain ? 
"Article 3 Droit à l'intégrité de la personne 1. Toute personne a droit à son intégrité physique et mentale. 2. Dans le cadre de la médecine et de la biologie, doivent notamment être respectés: ... l'interdiction de faire du corps humain et de ses parties, en tant que tels, une source de profit,"http://www.europarl.europa.eu/charter/pdf/text_fr.pdf
Pour mémoire, la loi Kvinnofrid de 1998 introduit la criminalisation des clients des prostituées en Suède,
"Nous considérons que la prostitution nuit sérieusement aux individus et à la société dans son ensemble". Gunilla Ekberg a indiqué son effet de baisse du servage sexuel "En une décennie, la proportion des hommes ayant « acheté quelqu’un » est passée de 13,8% à 7,8%" 
Par contre, lorsque la prostitution est réglementée, le recours et chiffre d'affaire des traiteurs de l'esclavage sexuel qui alimente par réseaux mafieux le servage sexuel s'envolent. En France en situation de prostitution privée (donc autorisée et non réglementée) en 1992, presque 20 % de recours  http://gazette.kb.inserm.fr/csf/PDF/Prostitution.pdf
Le servage sexuel de la prostitution alimenté par l'esclavage sexuel de la traite bafouent dans les grandes largeurs ne serait-ce que les deux textes fondateurs ci-dessus- En vases communicants qui boostent les centres érotiques quasi industriels de néoservage maquillées en services. Les commerces de bois humain ont toujours été les plus profitables, peu importe aux grands chambellans que les nouvelles victimes en soient des femmes et des enfants ? Les encourager, c'est tout simplement saper à la racine nos textes fondateurs, c'est avoir la tête dure ! En carte F, ébauche statique des flots d'esclavages et servages...  http://susaufeminicides.blogspot.fr/p/cest-de-la-carte-tentative-darticle.html

Concernant les risques eux aussi universels, voyons simple et clair et qui vaut pour tout territoire (ceci émis dans le contexte de la prostitution qui n'est pas interdite, pas illégale, car confinée au champ privé en France où, de plus, le système de santé performant- qu'est-ce que cela doit être là où la médecine ne pose pas le pied) :
‎"L’IGAS rappelle que la prostitution comporte des risques spécifiques (VIH/sida, hépatites, autres infections sexuellement transmissibles, etc.) ou généralement associés (conséquences sanitaires des violences exercées notamment par les proxénètes et les clients).http://www.vie-publique.fr/actualite/alaune/prostitution-recommandations-igas.html
Quelques organismes abolitionnistes à connaître http://www.lacles.org/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=32&Itemid=23

En France, on marche pour l'abolition, contre le leurre du libre choix de libre échange. http://susaufeminicides.blogspot.fr/2014/09/la-lecon-de-plotin.html
Rosen en lieux dits -photo Catherine Tissier
https://www.facebook.com/groups/Marche.Abolition/permalink/1533471353534041/
  • Et si vous désirez savoir que sont les positions de rescapées de l'horreur du servage sexuel en Inde
En voilà bien dessinées dans les paroles de Ruchira Gupta, qui suivent et se suffisent à elles-mêmes pour en finir avec l'expression abusive selon tous ces textes éminents. Je mets donc en vue cette archive notable avec en introduction la traduction, ci-après : 
Discours de Ruchira Gupta, de l’association Apne AAp Inde - "Travail: défendre et renforcer le droit au travail, en dépit de la crise économique - Le sexe n'est pas du travail Nos corps ne sont pas à vendre" - 1er juillet 2010 
www.apneaap.org 
 Synthèse du discours traduit par par Sylvie Mariette, ci-dessous- 
"TRAVAILLEUSE DU SEXE ??? Le terme travailleuse du sexe stérilise la nature intrinsèquement exploitation de la prostitution et invalide les expériences des femmes traumatiques de l'asservissement, de la dégradation et de la douleur.Le terme travailleuse du sexe naturalise et rend ce fait acceptable dans la société de l'exploitation des femmes ou des enfants.Le terme travailleuse du sexe, reste commode aux différents états et les gouvernements afin d'ignorer les politiques structurelles sociales, économiques et politiques qui forcent les femmes à se prostituer.TORTURES - A Kolkata, j'ai parlé avec un groupe de femmes qui avaient demandé la syndicalisation de la prostitution pour garantir les droits des travailleurs. Tous les membres que j'ai interviewés ont admis rester face à la violence lorsque en tête à tête avec le client. "Le lit était couvert de sang, après qu’il ait écrasé des mégots de cigarettes sur mes seins », «ils ont payé pour cela, nous ne pouvons pas les arrêter." Un médecin travaillant pour ce groupe m'a dit qu'il a démissionné après avoir dû recoudre le vagin d'une jeune fille de quinze ans Népalais - pour la troisième fois. LES BORDELS NE GARANTISSENT PAS LA SÉCURITÉ - Tous les mouvements de main-d'œuvre aspirent à certaines conditions de travail minimales. Dans la prostitution, toute forme de violence font face les femmes qui ne peuvent pas être légiférée loin car ils sont finalement seul avec l'acheteur du sexe prostituée. Dans un bordel de luxe juridique en Australie, par exemple, les chambres sont équipées de boutons de panique, mais un videur signale que les appels des femmes pour l'aide ne peut jamais être répondu assez rapidement pour prévenir la violence par des clients, qui se produit régulièrement. Dans les deux bordels de base et non-bordel base, les femmes sont obligées d'accélérer le processus de gagner plus d'argent par l'entretien d'un nombre croissant d'acheteurs, parfois jusqu'à 20. Egalement obligées de fournir toutes sortes de services et d'activités à haut risque comme le sexe sans préservatif car, le plus souvent, n’étant pas en position de négocier. HUMILIATIONS - Les mouvements ouvriers ont assuré que les mineurs n'ont pas à se glisser dans les mines, mais plus marcher debout. Cependant, dans la prostitution de la femme ou de l'enfant est constamment humilié physiquement, émotionnellement et psychologiquement. Son prix est constamment négocié que la nuit avance ou qu’elle grandit. Elle est obligée de sexualiser son corps pour une période de temps et puis se désexualiser à nouveau à d’autre moment. TEMPS DE PROSTITUTION : 10 ANS - Nous pouvons examiner l'exercice de choix dans le cycle de vie d'une femme à la prostitution sur une période de 20 ans entre le moment où elle est de 15 à quand elle est de 35. Il s'agit d'une projection optimiste, car la plupart des membres de l'AAP Apne disent que le laps de temps normal pendant lequel le corps d'une femme peut supporter la prostitution ne dure pas plus de dix ans. PÉDOCRIMINALITÉ - Les acheteurs de sexe prostitué recherchent des jeunes filles. HYPOCRISIE DE LA LUTTE CONTRE LE SIDA - Par conséquent, Apne membres de l'AAP ne peut pas utiliser le terme travailleuse du sexe. Ils sont au milieu d'une lutte héroïque avec notre gouvernement et des fondations internationales de changer la loi anti-traite indienne afin de punir ceux qui les exploitent et de supprimer toutes les clauses de la loi qui punissent les victimes de la prostitution suite aux accusations de racolage et sollicitation.Dans cette campagne, Apne Aap femmes dans le monde se heurte à des intérêts bien établis. Ironie du sort, cette opposition a inclus de nombreux projets VIH / SIDA de gestion financé par des fondations internationales qui travaillent dans les domaines des feux rouges et des proxénètes et des gestionnaires de location de maisons closes comme des «pairs éducateurs» pour obtenir un accès facile à des maisons closes à des fins de distribution de préservatifs. Ils ferment les yeux sur les petites filles et les femmes adultes gardés dans un système de servitude et de contrôle, qui ne peuvent pas dire non au sexe non désiré sans parler de rapports sexuels non protégés. Plus intéressés à protéger les acheteurs de sexe de la maladie plutôt que de protéger les femmes et les filles contre les acheteurs. Ce sont les mêmes solutions utilisées par le pouvoir colonialiste pour contrôler la syphilis aux 18e et 19e siècles.Les nouveaux défis posés par la crise économique à la fois de la hausse du néo-libéralisme, c'est que l'on nous demande d'accepter une fois de plus la légitimité de l'exploitation comme un travail. On nous dit donc choisissez d'être exploitées, et vous ne serez plus exploitées. CONCLUSION : NE PAS LÉGALISER LA PROSTITUTION - Ceux qui profitent - dans ce cas, le réseau mondial des trafiquants du sexe, les opérateurs du tourisme sexuel et les propriétaires de bordels - sont la principale force derrière l'argument pour légaliser et augmenter les profits qui ont déjà rivalisé avec ceux des branches mondiales et du commerce de la drogue. Comme l'esclavage et le colonialisme du passé, cet argument n'a de force avec le pouvoir qui sont si loin de la réalité qu'ils ne connaissent pas les conséquences, ainsi que ceux qui en tirent profit eux-mêmes, que ce soit économiquement, politiquement ou les hommes accro à la domination.Qui va diminuer et mettre fin à cette injustice? Exposer sa réalité: le manque d'alternatives pour celles qui se prostituent, la toxicomanie et l'incapacité à l'empathie parmi ceux qui créent la demande et les résultats désastreux de façon uniforme partout où la vente ou la location d'êtres humains à des fins sexuelles a été légalisée et normalisée. » 
  • Traduction française du texte complet (par Christine Gamita)
Travail: défendre et renforcer le droit au travail, en dépit de la crise économique - Le sexe n'est pas du travail - Nos corps ne sont pas à vendre - "Namaste. Je vous transmets les salutations des 10 072 membres, filles et femmes, qui sont membres de mon organisation, Apne Aap en Inde. Beaucoup d'entre eles sont des victimes et des survivantes de la prostitution. J'apporte un message de leur part à la conférence à laquelle nous débattons du renforcement du droit au travail dans un contexte de crise économique. Les femmes d’Apne Aap appelle tous les militants des droits de l’Homme à ne pas accepter leur exploitation sexuelle comme un travail.  Faisant appel à nous pour rejeter la normalisation de leur exploitation sexuelle par ceux qui disent que c'est un choix. Proclamant que leur prostitution et le trafic n'est pas un choix mais l'absence de choix. Ils n'ont pas choisi d'être né pauvre, de basse caste ou une femme. Apne membres de l'AAP ont décidé d'utiliser «les femmes dans la prostitution» le terme pour les adultes et «enfant prostitué le terme au lieu de« les enfants prostitués ou de l'enfant travailleuse du sexe »pour les filles et les garçons.
Apne membres de l'AAP estiment que:
1. Le terme travailleuse du sexe stérilise la nature intrinsèquement exploitation de la prostitution et invalide les expériences des femmes traumatiques de l'asservissement, de la dégradation et de la douleur.
2. Le terme travailleuse du sexe naturalise et rend ce fait acceptable dans la société de l'exploitation des femmes ou des enfants.
3. Le terme travailleuse du sexe, reste commode aux différents états et les gouvernements afin d'ignorer les politiques structurelles sociales, économiques et politiques qui forcent les femmes à se prostituer.
4. Très souvent, les gouvernements, les décideurs et les acheteurs de sexe féminin prostituée soutient que les femmes ont choisi la prostitution comme une option de travail en place de travailler dans des ateliers clandestins,  de la servitude domestique ou d'autres formes de travail forcé ou mal payés. Ils oublient, ou ont choisi de rendre invisible, que pour les femmes, d'autres options ont été limitées en termes d'emploi hautement rémunéré (surtout quand l'enseignement supérieur fait défaut ou maris / pères décident et ont le contrôle sur la vie complète d'une femme), et de ce que la prostitution et de la pornographie restent parmi ce qu’il y a parmi les activités les mieux rémunérées offertes aux femmes. Ils refusent de regarder ou de réexaminer le fait que les politiques économiques et sociales rendent tout autre emploi lucratif inaccessible aux femmes et que la discrimination entre les sexes et du travail des femmes constitue un entonnoir de ségrégation dans certaines professions.
5. Le terme travailleuse du sexe catégorise la prostitution comme une forme de travail. Nous prétendons que la prostitution ne peut être classée comme un travail (ce qui n’a rien à voir avec le travail d'exploitation dans des ateliers clandestins ou la servitude domestique) car il déconnecte l'autonomie de l'activité. S’agissant de pénétration du corps ou d’invasion du corps. Pour faire face à cette expérience, de nombreux membres de l'AAP se détachent émotionnellement de leur corps de manière efficace, afin de se segmenter, ou réussissent des expériences hors du corps. Ainsi, en plus de risquer la maladie ou la mort, elles souffrent du traumatisme psychologique profond d'aliénation de leur propre corps.
6. Alors que les mouvements de main-d'œuvre peuvent obtenir des conditions et garantie minimales de normes pour les travailleurs, en fournissant de l'énergie et du temps nécessaire pour le travailleur soit un être humain accompli, la prostitution en soi ne peut pas le faire en aucun cas. Je mentionnerai quatre points ici:
7. Tous les mouvements de main-d'œuvre lutter pour le salaire minimum. Dans la prostitution n'y a pas de garantie d'un salaire minimum, comme le prix d'une femme descend avec l'âge et l'heure de la nuit, et parfois emplacement. En outre, dans le bordel à base de sexe il n'y a pas une telle chose comme le salaire minimum. Pendant les cinq premières années, le propriétaire du bordel possède la femme ou de l'enfant et la garde comme un esclave liée. Pour les cinq prochaines années, elle peut donner la moitié de ce qu'elle gagne, plus tard, elle est autorisée à conserver tout ce qu'elle gagne, mais sa capacité de gagner sa tombe.
8. Tous les mouvements de main-d'œuvre aspirent à certaines conditions de travail minimales. Dans la prostitution, toute forme de violence font face les femmes qui ne peuvent pas être légiférée loin car ils sont finalement seul avec l'acheteur du sexe prostituée. Dans un bordel de luxe juridique en Australie, par exemple, les chambres sont équipées de boutons de panique, mais un videur signale que les appels des femmes pour l'aide ne peut jamais être répondu assez rapidement pour prévenir la violence par des clients, qui se produit régulièrement. Dans les deux bordels de base et non-bordel base, les femmes sont obligées d'accélérer le processus de gagner plus d'argent par l'entretien d'un nombre croissant d'acheteurs, parfois jusqu'à 20. Egalement obligées de fournir toutes sortes de services et d'activités à haut risque comme le sexe sans préservatif car, le plus souvent, n’étant  pas en position de négocier. Ils sont enfermées dans des maisons closes, n'ont pas accès à des soins médicaux ou l'éducation et sont souvent vendus quand ils sont enfants. Leurs enfants jouent sur le sol alors qu'ils exécutent le service pour leurs acheteurs. Ils vivent dans de petites salles aux fenêtres grillagées finir avec l'insomnie, des avortements répétés, la jaunisse tuberculose, brûlures de cigarettes, le VIH et le SIDA et les traumatismes. Et tandis que certaines de ces conditions peut être réglée dans le bordel basée sur le sexe, ils ne peuvent pas être réglée dans la rue basée sur le sexe du tout. Les taux de mortalité dans la prostitution sont élevés en raison de la violence sexuelle, les maladies sexuellement transmissibles telles que le VIH et le SIDA et les avortements à répétition et les tentatives de suicide liés aux traumatismes psychosociaux. L'âge moyen de décès d'une femme prostituée en Inde se situe actuellement à 35 ans.
A Kolkata, j'ai parlé avec un groupe de femmes qui avaient demandé la syndicalisation de la prostitution pour garantir les droits des travailleurs. Tous les membres que j'ai interviewés ont  admis rester face à la violence lorsque en tête à tête avec le client. "Le lit était couvert de sang, après qu’il ait écrasé des mégots de cigarettes sur mes seins », «ils ont payé pour cela, nous ne pouvons pas les arrêter." Un médecin travaillant pour ce groupe m'a dit qu'il a démissionné après avoir dû recoudre le vagin d'une jeune fille de quinze ans Népalais - pour la troisième fois.

1. Tous les mouvements de main-d'œuvre travaillent à garantir des prestations de retraite comme la pension de vieillesse. La prostitution ne peut garantir les prestations de vieillesse, car il n'est pas l'employeur défini dans la rue du sexe basée sur le sexe et en bordel base, les femmes ou les enfants est souvent vendu encore et encore d'un patron de bordel à l'autre. La plus âgée des femmes dans la prostitution est utilisée, car toujours moins capable de gagner un revenu et très souvent termine à la rue, sans revenu, ni organisme de couverture maladie et avec plusieurs enfants. En Allemagne et dans une zone près de Las Vegas aux Etats-Unis où la prostitution a été légalisée, les agences gouvernementales ont tenté sans succès de faire des demandes de prestations de chômage, en montrant qu'ils avaient tenté de trouver «travail» dans la «industrie hôtelière» de la prostitution, afin d’être admissible à de telles prestations.

2. Enfin et surtout pour les mouvements de main-d'œuvre est la question de la dignité du travailleur. Les mouvements ouvriers ont assuré que les mineurs n'ont pas à se glisser dans les mines, mais plus marcher debout. Cependant, dans la prostitution de la femme ou de l'enfant est constamment humilié physiquement, émotionnellement et psychologiquement. Son prix est constamment négocié que la nuit avance ou qu’elle grandit. Elle est obligée de sexualiser son corps pour une période de temps et puis se désexualiser à nouveau à d’autre moment.
3. «Travailleuse du sexe» Ce terme donne une fausse impression de l'agence et le choix exercé par des femmes et des enfants en prostitution. Apne membres de l'AAP «expériences de vie révèlent que le choix et l'agence dans la prostitution, a parlé dans certains cercles politiques, est un choix autorisé par l'exploitant dans une situation d'exploitation comme à l'époque de l'esclavage. Nous pouvons examiner l'exercice de choix dans le cycle de vie d'une femme à la prostitution sur une période de 20 ans entre le moment où elle est de 15 à quand elle est de 35. Il s'agit d'une projection optimiste, car la plupart des membres de l'AAP Apne dire que le laps de temps normal pendant lequel le corps d'une femme peut supporter la prostitution ne dure pas plus de dix ans.
Les cinq premières années (15-20): Dans cette période, les filles enlevées, volées. trompées, vendues et attirées sont enfermées dans de petites salles aux fenêtres grillagées seulement mis en évidence par la tenancière du bordel, afin de servir jusqu'à 15-20 acheteurs de sexe prostituée tous les soirs. Un repas leur est servi par jour, compte tenu des vêtements et des articles de toilette, et ne reçoivent en général pas l'argent que l'acheteur paie pour les utiliser. Elles sont donc dans des conditions d'esclavage et n'ont pas le choix. Dans toutes les conversations avec elles, celles-ci veulent rentrer chez elles.
• Les cinq années suivantes (20-25): Il ya une période de socialisation dans les bordels et les femmes apprennent à devenir dépendantes de drogues, dont l'alcool. Les tenancières des maisons closes s'assurent qu'elles aient eu un à deux enfants, afin que les femmes ne puissent pas oser penser à retourner chez elles. Durant cette période, les femmes sont autorisées par la maîtresse du bordel à garder la moitié des gains. Leurs souvenirs de chez elles deviennent flous en raison des violences répétées et du traumatisme psychosocial, puis elles commencent à souffrir du syndrome de Stockholm, où les petites compassions du kidnappeur semblent de grande importance à la kidnappée. Avec les enfants à leur charge, souffrant de dépression et de maladies, elles ne voient pas moyen de s’en sortir. Désormais, lorsqu'on a demandé aux femmes leur avis, elles répondent qu'elles veulent rester dans les maisons closes et ne plus rentrer chez elles.
• La troisième tranche de cinq ans (25-30): Dix ans de violences passées, de malnutrition physique, de drogue et dépendance à l'alcool, la capacité de gain des femmes baisse. Les acheteurs de sexe prostitué recherchent des jeunes filles. Elles sont alors autorisées à conserver la totalité de leurs revenus mais les revenus sont lus bas et les besoins de leurs enfants ont augmenté. A ce moment-là, elles voudraient sortir de la prostitution, mais ne disposent pas des compétences ou la santé physique nécessaires. Elles n'ont pas le choix.
• Les cinq années suivantes (30-35): Dans cette période, les femmes n'ont plus d'acheteurs de sexe prostitué, aucun revenu; deux ou trois enfants, et encore plus de maladies des organes sexuels. Elles sont alors jetées hors des maisons closes et se retrouvent sur le trottoir. N’ont parfois pas même un seul repas par jour, ou même l'accès à des toilettes. Sans autre choix que de mourir dans la rue.

Ainsi sur une période de 20 ans, les femmes parlent d’exercer le choix de rester dans la prostitution pendant environ cinq ans. Et même en cela, l'exercice du choix ou de l'organisme est fait de par la situation où les femmes se trouvent par manque d’options autres, et essayant de tirer le meilleur parti de la seule solution existante.

Par conséquent, Apne membres de l'AAP ne peut pas utiliser le terme travailleuse du sexe. Ils sont au milieu d'une lutte héroïque avec notre gouvernement et des fondations internationales de changer la loi anti-traite indienne afin de punir ceux qui les exploitent et de supprimer toutes les clauses de la loi qui punissent les victimes de la prostitution suite aux accusations de racolage et sollicitation.
Dans cette campagne, Apne Aap femmes dans le monde se heurte à des intérêts bien établis. Ironie du sort, cette opposition a inclus de nombreux projets VIH / SIDA de gestion financé par des fondations internationales qui travaillent dans les domaines des feux rouges et des proxénètes et des gestionnaires de location de maisons closes comme des «pairs éducateurs» pour obtenir un accès facile à des maisons closes à des fins de distribution de préservatifs. Ils ferment les yeux sur les petites filles et les femmes adultes gardés dans un système de servitude et de contrôle, qui ne peuvent pas dire non au sexe non désiré sans parler de rapports sexuels non protégés. Plus intéressés à protéger les acheteurs de sexe de la maladie plutôt que de protéger les femmes et les filles contre les acheteurs. Ce sont les mêmes solutions utilisées par le pouvoir colonialiste pour contrôler la syphilis aux 18e et 19e siècles.
Les nouveaux défis posés par la crise économique à la fois de la hausse du néo-libéralisme, c'est que l'on nous demande d'accepter une fois de plus la légitimité de l'exploitation comme un travail. On nous dit donc choisissez d'être exploitées, et vous ne serez plus exploitées. Nous n’y voyons donc aucun choix entre deux options. Nous nous sommes ensuite demandé à remarquer et à se sentir responsabilisés en trouvant «organisme» au sein de l'exploitation. On nous dit que la prostitution est inévitable et nous devons l'accepter et de négocier pour en atténuer les circonstances.
Quand un problème est très grand et les bénéfices d'un groupe puissant, la tentation consacrée consiste à la balayer sous le tapis en la supposant inévitable. Ce fut le cas de l'esclavage jusqu'à ce que le mouvement abolitionniste du 19e siècle et du colonialisme jusqu'à la contagion des mouvements d'indépendance au 20e siècle.
Or, ces mêmes forces sont à l'œuvre dans les attitudes envers les réalités mondiales et nationales de l'esclavage sexuel. Le plus grand normalisateur de profits provenant de la location, la vente et l'invasion du corps humain, c'est l'idée qu'il est trop gros pour se battre, qu'il a toujours existé, et qu'il peut être balayée sous le tapis par la légalisation et juste l'accepter. Ceux qui profitent - dans ce cas, le réseau mondial des trafiquants du sexe, les opérateurs du tourisme sexuel et les propriétaires de bordels - sont la principale force derrière l'argument pour légaliser et augmenter les profits qui ont déjà rivalisé avec ceux des branches mondiales et du commerce de la drogue. Comme l'esclavage et le colonialisme du passé, cet argument n'a de force avec le pouvoir qui sont si loin de la réalité qu'ils ne connaissent pas les conséquences, ainsi que ceux qui en tirent profit eux-mêmes, que ce soit économiquement, politiquement ou les hommes accro à la domination.
Qui va diminuer et mettre fin à cette injustice? Exposer sa réalité: le manque d'alternatives pour celles qui se prostituent, la toxicomanie et l'incapacité à l'empathie parmi ceux qui créent la demande et les résultats désastreux de façon uniforme partout où la vente ou la location d'êtres humains à des fins sexuelles a été légalisée et normalisée.*Original plus bas
 I - "La prostitution, gage de non-violence envers les femmes? par Martin Dufresne, samedi 5 janvier 2013, 19:23 · par Ruchira GuptaUne notion aussi cruelle que grotesque a fait surface depuis le viol de l'étudiante de 23 ans à Delhi le 20 décembre - celle que la prostitution devrait être légalisée parce que 'les hommes seront toujours des hommes' et que s'il existe des prostituées, les filles de 'bonnes' familles ne seront pas violées.Outre la suggestion très élitiste que des femmes pauvres devraient être sexuellement disponibles pour protéger les femmes des classes moyennes, cette notion constitue une insulte envers la plupart des hommes, qui ne souffrent pas d’un désir sexuel débridé. La plupart des hommes ne violeront pas de femmes, s’ils ne peuvent y avoir accès autrement. La plupart des hommes, comme la plupart des femmes, savent qu’il existe un temps et un lieu opportuns pour les rapports sexuels et bâtissent des relations en fonction de cela. Ils ne voient pas le viol comme du sexe, mais comme de la violence.Cependant, la masculinité de la minorité d'hommes qui violent des femmes n'est pas remise en question par leurs semblables. Les hommes se taisent, même lorsqu’ils n’endossent pas les actes de violence et de domination sexuelle commis par d'autres hommes. Ils s'en tiennent au code d'honneur tacite qui règne entre hommes en dénonçant et en signalant les comportements de violence et de harcèlement sexuel.Cette politique masculine a pour effet de donner libre cours au culte de la masculinité qui crée des crimes de suprématie. Damini (un pseudonyme) n'a pas seulement été violée, mais monstrueusement pénétrée avec plusieurs objets, la mutilant et provoquant en fin de compte son décès, ce qui démontre que les actions des violeurs étaient fondées sur une volonté de domination et de transgression. Toute légitimation de la prostitution et de la traite n’aura pour effet que de valider le mythe de la suprématie masculine, multipliant de tels crimes.Il ne manque pas de femmes en prostitution. Le Central Bureau of Investigation (CBI) reconnaît l’existence de trois millions de femmes prostituées dans notre pays. Pourtant les données recueillies par notre Bureau national des statistiques de crimes montrent que les cas de viol ont augmenté de 873 pour cent de 1953 à 2011. Il est donc évident que la cause profonde du viol n'est pas un manque d'accès à des rapports sexuels, mais une haine pour les femmes et un désir de faire violence à leurs parties génitales. En fait, ces données indiquent peut-être que l'existence de la prostitution normalise une culture du viol.Les cultures de viol sont nourries par les normes, les attitudes et les pratiques qui banalisent, tolèrent ou même endossent la violence infligée aux femmes. Ces cultures sont d’autant plus normalisées lorsque les auteurs d’agressions bénéficient d’une impunité, soit en raison d'un manque de mécanismes juridiques efficaces soit à cause d’une apathie à intenter des poursuites pour les crimes commis contre des femmes.Le rôle de la pornographie Ces normes misogynes font même promues par l'industrie du sexe, qui en tire des profits énormes. L'Inde est devenue le troisième principal consommateur de pornographie dans le monde. Des films et des CD pornos sont vendus à tous les coins de rue, ainsi bien sûr que sous formes d’applications de téléphonie et d'Internet. Pour beaucoup d’enfants de 12 ans, leur première vision de la sexualité est un personnage de femme qui apparaît sur écran LCD, pénétrée par tous ses orifices, le visage inondé de larmes, mais en réclamant encore plus. Ce message socialise beaucoup de garçons à croire que la sexualité est nécessairement affaire de violence et de domination et que lorsqu’une femme dit non, elle veut dire oui.Je serais curieuse de savoir si les enquêteurs ont pensé à demander aux violeurs de Damini si ceux-ci ont déjà visionné de la pornographie, et en quelle quantité. La réponse à cette question appellera sans doute des mesures correctrices, en plus d’une punition des coupables individuels.Elle exigera peut-être un examen attentif d’une industrie du sexe multimilliardaire qui crée certaines notions de masculinité de plus en plus dominantes, plutôt que de servir à contrer la violence et le viol dans notre culture.________________________________________ Ruchira Gupta est fondatrice de l'organisation Apne Aap Women Worldwide (http://www.apneaap.org/ ), qui travaille à soutenir des femmes en prostitution. Liz Ford a consacré une entrevue à son travail abolitionniste le 4 décembre dernier dans The Guardian"Sex work activist takes aim at 'pimps and johns' of the prostitution trade" - http://www.guardian.co.uk/global-development/2012/dec/04/sex-work-pimps-johns-prostitutionTitre original du texte d'opinion de Mme Gupta: « Where rape is seen as violence » -http://www.thehindu.com/opinion/open-page/where-rape-is-seen-as-violence/article4253546.eceTraduit par Martin Dufresne © Tous droits réservés à Ruchira Gupta, 2013.-----------*ORIGINAL Work: defending and strengthening the right to work, despite the economic crisis Sex is not Work-Our bodies are not for saleNamaste. I bring greetings from the ten thousand and seventy two girls and women who are members of my organization, Apne Aap in India. Many of them are victims and survivors of prostitution. I bring a message from them to the conference as we debate the strengthening of the right to work at a time of economic crisis.The women of Apne Aap appeal to all human rights activists not to accept their exploitation as work. They appeal to us to reject the normalization of their sexual exploitation by those who say it is a choice. They say their prostitution and sex-trafficking is not a choice but absence of choice. They did not choose to be born poor, low caste or female. Apne Aap members have decided to use the term ‘women in prostitution’ for adults and the term ‘prostituted child’ instead of ‘child prostitutes or child sex-worker’ for girls and boys.
Apne Aap members feel that:
1.     The term sex-worker sterilizes the inherently exploitative nature of prostitution and invalidates the women’s traumatic experiences of subjugation, degradation and pain.
2.     The term sex-worker naturalizes and makes acceptable in society the exploitation of women or children.
3.     The term sex-worker makes it convenient for different states and governments to ignore the structural social, economic and political policies that force women into prostitution.
4.     Very often governments, policy makers and buyers of prostituted sex argue that women chose prostitution as a work option over working in sweatshops, domestic servitude or other forms of hard or cheap labour. They forget, or chose to make invisible, that for women, other options have been limited in terms of highly paid employment (especially when higher education is lacking or husbands/fathers decide or have control over a woman’s time), and prostitution and pornography remain among the more highly paid occupations available to women. They refuse to look at or re-examine the fact that economic and social policies make other lucrative employment unavailable to women and that gender discrimination and occupational segregation funnel women into particular occupations.
5.     The term sex-worker categorizes prostitution as a kind of work. They say that Prostitution cannot be categorized as work (even exploitative work in sweat shops or domestic servitude) as it disconnects the self from the activity. It always involves penetration of the body or body invasion. To cope with the experience, many Apne Aap members detach themselves emotionally from their bodies- effectively segmenting themselves, or entering into out of body experiences. So besides risking disease or death they suffer from the deep psychological trauma of alienation from their own bodies.
6.     While labour movements can and do guarantee certain minimum conditions and standards for workers, providing for energy and time needed for the worker to be a fulfilled human being, prostitution inherently cannot do so. I will mention four points here:
7.     All labour movements strive for minimum wages. In prostitution there is no guarantee of minimum wages, as the price of a woman comes down with age and time of night, and sometimes location. Moreover, in brothel-based sex there is no such thing as minimum wages. For the first five years, the brothel owner owns the woman or child and keeps her like a bonded slave. For the next five years, she may give half of what she earns, later she is allowed to keep all that she earns but her earning capacity comes down.
8.     All labour movements aspire to certain minimum working conditions. In prostitution, all women face violence that cannot be legislated away as they are ultimately alone with the buyer of prostituted sex. In an upscale legal brothel in Australia, for example, rooms are equipped with panic buttons, but a bouncer reports that the women’s calls for help can never be answered quickly enough to prevent violence by johns, which occurs regularly.  In both brothel-based and non-brothel based prostitution, women are forced to speed up the process of earning more money by servicing an increasing number of buyers, sometimes up to 20. They are also forced to provide all kinds of services and high risk activities like sex without a condom as most often they are not in any negotiating position. They are kept locked up in brothels, have no access to medical care or education and often are sold when they are children. Their children play on the floor while they service their buyers. They live in small rooms with barred windows end up with insomnia, repeated abortions, jaundice TB, cigarette burns, HIV and AIDS and trauma. And while some of these conditions can be regulated in brothel-based sex, they cannot be regulated in street-based sex at all. Mortality rates in prostitution are high due to sexual violence, sexually transmitted diseases such as HIV and AIDS and repeated abortions and suicide attempts related to psycho-social trauma. The average age of death of a woman in prostitution in India is now 35 years.

In Kolkata, I talked with a group of women who had asked for the unionization of prostitution to guarantee workers rights. All the members I interviewed admitted to facing violence when they are alone with the client. “The bed was covered with blood, ‘he stubbed cigarette butts out on my breasts,” “they paid for it, we cannot stop it.” A doctor working for this group told me that he left after having to stitch up the vagina of a fifteen-year-old Nepali girl – for the third time.

In Kolkata, I talked with a group of women who had asked for the unionization of prostitution to guarantee workers rights. All the members I interviewed admitted to facing violence when they are alone with the client. “The bed was covered with blood, ‘he stubbed cigarette butts out on my breasts,” “they paid for it, we cannot stop it.” A doctor working for this group told me that he left after having to stitch up the vagina of a fifteen-year-old Nepali girl – for the third time.
1.     All labour movements work to guarantee retirement benefits such as old age pension. Prostitution cannot guarantee old age benefits as there is no defined employer in street based sex and in brothel based sex, the women or child is often sold again and again from one brothel owner to another.  The older a women in prostitution gets, the less she is able to earn an income and very often ends upon the streets, with no income, a disease ridden body and a few children. In Germany and in an area near Las Vegas in the US where prostitution has been legalized, government agencies tried to make applicants for unemployment benefits show that they had attempted to find “work” in the so-called “hospitality industry” of prostitution in order to become eligible for such benefits.
2.     Finally and most importantly for labour movements is the question of dignity of the worker. Labour movements have insured that miners do not have to crawl into mines anymore but walk upright. However, in prostitution the woman or child is constantly humiliated physically, emotionally and psychologically. Her price is constantly negotiated as the night wears on or as she grows older. She is forced to sexualize her body for a time –period and then desexualize it again at another time.
3.     The term ‘sex-worker’ gives a false impression of agency and choice exercised by women and children in prostitution. Apne Aap members’ life-experiences reveal that the choice and agency in prostitution, talked about in some policy circles, is a choice allowed by the exploiter in an exploitative situation as in the days of slavery. We can examine the exercise of choice in the life-cycle of a woman in prostitution over a period of 20 years from when she is 15 to when she is 35. This is a hopeful projection, as most Apne Aap members say that the normal time-span that the body of a woman can cope with prostitution is no more than ten years.
• The first five years (15-20): In this period, girls kidnapped, stolen. tricked, sold and lured are locked up in small rooms with barred windows only brought out by the brothel madam to serve up to 15-20 buyers of prostituted sex every night. They are served one meal a day, given some clothes and toiletries, but they are not given any of the money that the buyer pays for them. They are in slave-like conditions and have no choice. In every conversation with them, they talk about wanting to go home.
• The second five years (20-25): There is a period of socialization within the brothels and the women are taught to become dependent on drugs and alcohol. Brothel madams also make sure that they have one or two children so that the women cannot think about returning home anymore. In this period, the women are allowed by the brothel madam to keep half of what they earn. Memories of home become hazy due to repeated violence and psychosocial trauma and they begin to suffer from the Stockholm syndrome, where the small mercies meted out by the kidnapper seem of great moment. With children, suffering from depression and diseases, they do not see a way out. At this time, when asked the women say they want to stay in the brothels and no go back home.
• The third five years (25-30): After ten years of physical abuse, malnutrition and drug and alcohol dependency, the earning capacity of the women comes down. Buyers of prostituted sex look for younger girls. They are allowed to keep all of their earnings but earnings go down and the needs of their children go up. At this time, they want to leave prostitution, but don’t have the life-skills or the physical health to do so. They have no choice.
• The fourth five years (30-35): In this period, the women have no buyers of prostituted sex, no income; have two or three children and disease ridden bodies. They are thrown out of the brothels and end up on the sidewalk. They cannot afford even one meal or even access to a toilet. They have no options and are forced to die on the streets. In a period of 20 years, women talk about wanting to exercise a choice to stay in prostitution for about five years. And even this, exercise of choice or agency is in a situation, where the women feel they have no other options and try to make the best of what there is.
Therefore, Apne Aap members don’t use the term sex-worker. They are in the middle of a heroic struggle with our government and some international foundations to change the Indian anti-trafficking law to punish those who exploit them and to remove all clauses in the law which punish victims on charges of solicitation.
In running this campaign, Apne Aap Women Worldwide has come up against some entrenched interests. Ironically, this opposition has included many HIV/AIDS management projects funded by International Foundations that work in red-light areas and hire pimps and brothel managers as “peer educators” to gain easy access to the brothels for the purpose of condom distribution. They turn a blind eye to the little girls and adult women kept in a system of bondage and control, who cannot say no to unwanted sex let alone unprotected sex.  They are more interested in protecting male buyers of prostituted sex from disease rather than protecting women and girls from the buyers. These are the same solutions that colonialist powers used to control syphyllis in the 18th and 19th centuries.There new challenges thrown up by the economic crisis at a time of rising neo-liberalism is that we are being asked to accept once again the legitimacy of exploitation as work. We are told that if choose to be exploited then we are not exploited. We are never told that a choice must at least have two options. We are then asked to notice and feel empowered by finding “agency” within exploitation. We are told that prostitution is inevitable and we must accept it and negotiate to mitigate its circumstances.
When a problem is very big and profits a powerful group, there is a time-honored temptation to sweep it under the rug by assuming it inevitable. This was true of slavery until the abolitionist movement of the 19th Century, and of colonialism until the contagion of independence movements in the 20th Century.
Now these same forces are at work in attitudes toward the global and national realities of sex slavery. The biggest normalizer of profiteering from the rental, sale and invasion of human bodies is the idea that it is too big to fight, that it has always existed, and that it can be swept under the rug by legalizing and just accepting it.  Those who profit — in this case, the global network of sex traffickers, sex tourism operators and brothel owners – are the major force behind the argument to legalize and increase profits that already rival those from the global arms and drug trade. As with the slavery and colonialism of the past, this argument has force with those in power who are so distant from the reality that they don’t know the consequences as well as those who profit from it themselves, whether economically, politically, or as men addicted to dominance.
What will diminish and end this injustice? Exposing its reality: the lack of alternatives for those who are prostituted; the addiction and inability to empathize among those who create the demand and the uniformly disastrous results where ever the selling or renting of human beings for sexual purposes has been legalized and normalized.”
  • Autres articles du blog évoquant l'amicale proxène et ses avatars ;
  • Concepts et données de base de ce blognote ethno :
Androcides - http://susaufeminicides.blogspot.fr/p/androcides.html
Mais plus encore : http://susaufeminicides.blogspot.fr/2013/08/salon-de-demoiselles.html
Des preuves ? http://susaufeminicides.blogspot.fr/p/cest-de-la-carte-tentative-darticle.html
Des chiffres ? http://susaufeminicides.blogspot.fr/2012/01/combien.html

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